JOUR 64 LE 10 JUIN 2015

Publié le par Gérard CARISEY

QUE D'EAU !!!
QUE D'EAU !!!

RONCEVAUX (RONCEVALES) A ZUBIRI : 21,60 KM

Au gîte de Roncevales il n’y a pas de repas le soir ni de petit déjeuner. Mais il dispose pour les pèlerins d’une cuisine avec tout le matériel, ustensiles et vaisselle et de plusieurs distributeurs automatiques pour boissons chaudes, froides, friandises, plats préparés , pain, sandwiches, etc… A défaut il y a de petits restos pas très loin.

Hier soir donc, après la douche, la lessive et la mise à jour du blog dans une des grandes salles du gîte nous n’avions pas envie de ressortir. Aussi, avons-nous dégusté le bocal entier de gratons de porc, préparés, cuisinés et mis en conserve par Jacqueline notre bonne fée. Le repas du midi ayant été un peu léger (un tout petit sandwich et une banane) nous avions un tel appétit que le bocal entier y est passé, accompagné de pain. Nous y avons même ajouté un paquet de chips pris au distributeur, le tout arrosé s’un coca.

Puis nous ressentions tellement le froid qu’à 20 h nous sommes allés nous mettre dans les sacs de couchage.

Les dortoirs ont cela de bon, qu’il n’y a pas besoin de réveil mais par contre impossible de personnaliser l’heure du réveil surtout en présence d’une forte proportion d’espagnols. A 5 h 45, les premiers commencent à se lever, à ranger les sacs et à discuter avec une telle discrétion que même moi je les entends. On tente bien de rester un peu au lit (surtout que l'on s'est couchés tard !!!), mais au final à 6 h 30 dans l’euphorie générale on suit le mouvement.

A 7 h 00 nos sacs sont prêts, nous sommes chaussés et nous prenons un chocolat chaud au distributeur (pas de thé ici), accompagnés de 3 tranches de pains secs mis gracieusement à la disposition des pèlerins.

7 h 30, avec les pèlerines tant la pluie est forte, nous quittons les lieux. Et rapidement, dans un sentier de terre ou plutôt de boue en sous-bois donc avec une luminosité très faible (en cause l’horaire et presque un fuseau de décalage avec l’Est de la France) et en file indienne nous avançons un peu au hasard. 30 mn plus tard, nous avons déjà les pieds trempés tant le sentier est gorgé d’eau et surtout la pluie qui ruisselle de la pèlerine a vite compris qu’en suivant nos jambes dénudées elle pourrait trouver refuge dans nos chaussures.

En chemin, les rangs s’éclaircissent : certains s’arrêtent pour un petit déjeuner dans un bar, d’autres dans un Supermercato pour quelques emplettes. Compte tenu de l’horaire de départ, du kilométrage à parcourir et de la météo qui rend impossible un pique-nique nous avons retenu le principe d’aller directement à notre ville étape.

En chemin, les ruisseaux débordent et coupent même les sentiers. Nous prenons le temps d’une pause de 2 mn à 9 h pour manger une barre de céréales et une autre de 3 mn à 10 h pour une pomme alors que la pluie cesse.

Je suppose que les baliseurs du chemin en Espagne sont français ou bien s’ils sont espagnols ils sont aussi vicieux. En effet, après chaque bonne grimpée on redescend et après chaque descente on sait que tôt ou tard on va regrimper. Et cela se produit à plusieurs reprises tout au long de la matinée. Arrivés au sommet d’une côte vers midi et demi nous pensons être presqu’arrivés, lorsqu’un panneau nous annonce Zubiri : 3,4 km. Et M…. encore presque une heure à crapahuter.

Et surtout qu’à partir de là ce sera quasiment tout en descente : sur des sentiers en forêt détrempés, boueux ou alors sur des cailloux extrêmement glissants qui plus est nos semelles après plus de 1200 km n’ont plus la même accroche il faut une vigilance de tous les instants.

Enfin, à 13 h 25 nous entrons par le pont de la Rabia à Zubiri. Les réservations d’hébergement en Espagne n’étant pas très répandues nous privilégions d’abord la recherche d’un gîte. Le premier est complet, mais nous indique une petite pension dans un immeuble à 2 pas de là. C’est au 4ème étage qu’il nous faut monter, sans ascenseur cela va de soi ! Dans un appartement dédié à l’accueil de pèlerins et semble t’il refait à neuf récemment on nous propose une chambre individuelle (il y en a 4) avec sanitaires et cuisine partagée. Super, nous acceptons de suite et après quelques minutes pour se mettre au sec nous dénichons tout près un bar qui propose tapas, bocadillos, pizza, etc… Une pizza fera l’affaire avec une bière.

Un petit tour pour la photo du pont de la Rabia.

Su origen puede ser del siglo XIè incluso romano aunque la construccion en su estrado actual puede ser de la época gotica (siglo XIVè). Reconstruido el ano 2014 por la Institucion Principio de Viana. Su logitud es de 30 mts y la anchura entre parametros exteriores es de 3,60 mts. Cuenta la leyenda que en el estribo estan enterracas les reliquias de Senta Quiteria

Difficile désormais pour les explications culturelles car elles sont indiquées en espagnol !!!

Puis la pluie revenant, vite retour à la chambre pour la douche, la lessive et le blog. Pour le repas de ce soir, nous allons aller faire quelques courses et nous dégusterons cela dans la cuisine de l’appartement.

A demain – ULTREIA

ANNIE, MAISONS A ZUBIRI, PONT DE LA RABIA
ANNIE, MAISONS A ZUBIRI, PONT DE LA RABIA
ANNIE, MAISONS A ZUBIRI, PONT DE LA RABIA

ANNIE, MAISONS A ZUBIRI, PONT DE LA RABIA

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C
Q<br /> <br /> <br /> <br /> Quel courage, nous sommes admiratif.continuer comme ça.<br /> bisous
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G
Et viva Espagna, dire qu'hier en randonnant, j'ai dis que jusqu à présent vous n'aviez pas eu beaucoup de pluie, méa culpa, je vous ai porté la poisse, hier soir à des racines et des ailes sur la 2 on a vu Conques, visite de l'abatiale la vie des pélerins en ce lieu c'était superbe on a beaucoup pensé à vous .Un gros bisou à vous deux
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G
Hello (ou plutôt et l'eau !!!)<br /> Comme on dit souvent " après la pluie le beau temps". Mais que d'eau, bien que cela ne semble pas ennuyer Annie. Peut-être aurais-tu voulu tes guêtres ? (elle va comprendre de suite). Ah si je pouvais faire suivre la " roulante", comme ce serait sympa. Non, pas le Champagne tous les soirs quand même !!! Grosses bises à vous deux et à bientôt de vous lire. Jacqueline
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M
Ca y est je px correspondre oufff!! même avec cette pluie ma petite belle soeur a le sourire...encore une étape difficile...je vous embrasse
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A
Le soleil torride sera pour plus tard. Vous risquez même de regretter la pluie d'aujourd'hui. Mais les excès en tout sont mauvais et vous passerez d'un extrême à l'autre. Il semble qu'en Espagne l’accueil soit plus rude et que c'est bien le premier arrivé qui est le mieux servi. Si cela se confirme vous devrez bientôt manger...en marchant pour arriver plus vite à l'étape. Nous suivrons tout cela de près avec un traducteur espagnol-français à portée de main.<br /> Ne lâchez rien, à cœur vaillant rien d'impossible (j'ai été cœur vaillant un temps)!<br /> Bises de nous deux à vous deux.
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